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Georges Leygues

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Georges Leygues
Illustration.
Georges Leygues.
Fonctions
Président du Conseil des ministres français
et ministre des Affaires étrangères

(3 mois et 23 jours)
Président Alexandre Millerand
Gouvernement Leygues
Législature XIIe législature
Prédécesseur Alexandre Millerand
Successeur Aristide Briand
Ministre de l'Intérieur

(9 mois et 2 jours)
Président Félix Faure
Gouvernement Ribot III
Législature VIe législature
Prédécesseur Charles Dupuy
Successeur Léon Bourgeois

(1 mois et 14 jours)
Président Gaston Doumergue
Gouvernement Steeg
Législature XIVe législature
Prédécesseur André Tardieu
Successeur Pierre Laval
Ministre de la Marine

(2 ans, 2 mois et 4 jours)
Président Raymond Poincaré
Gouvernement Clemenceau II
Législature XIe législature
XIIe législature
Prédécesseur Charles Chaumet
Successeur Adolphe Landry

(7 mois et 21 jours)
Président Gaston Doumergue
Gouvernement Briand VIII
Briand IX
Briand X
Législature XIIIe législature
Prédécesseur Émile Borel
Successeur René Renoult

(3 ans, 6 mois et 29 jours)
Président Gaston Doumergue
Gouvernement Poincaré IV
Poincaré V
Briand XI
Tardieu I
Législature XIIIe législature
XIVe législature
Prédécesseur René Renoult
Successeur Albert Sarraut

(1 an, 2 mois et 30 jours)
Président Albert Lebrun
Gouvernement Herriot III
Paul-Boncour
Daladier I
Législature XIVe législature
XVe législature
Prédécesseur Charles Dumont
Successeur Albert Sarraut
Député français

(47 ans, 9 mois et 23 jours)
Élection 18 octobre 1885
Réélection 6 octobre 1889
3 septembre 1893
22 mai 1898
11 mai 1902
20 mai 1906
8 mai 1910
10 mai 1914
16 novembre 1919
25 mai 1924
29 avril 1928
8 mai 1932
Circonscription Lot-et-Garonne
Législature IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Troisième République)
Groupe politique UR (1885-1889)
UR (1902-1910)
GD (1910-1914)
RDG (1914-1932)
NI (1932-1933)
Successeur Robert de La Myre-Mory
Biographie
Nom de naissance Jean Claude Georges Leygues
Date de naissance
Lieu de naissance Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne (France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Saint-Cloud, Seine-et-Oise (France)
Nationalité Française
Parti politique AD
Profession Avocat
Présidents du Conseil des ministres français

Georges Leygues, né à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) le et mort à Saint-Cloud (Seine-et-Oise) le , est un homme politique français.

Georges Leygues est né à Villeneuve-sur-Lot dans une famille bourgeoise de tradition républicaine.

Attiré par la littérature, et en particulier la poésie, il envisage une carrière d'officier de marine puis, sur le refus de sa mère, fait son Droit et devient avocat.

Il se lance rapidement dans la carrière politique, devenant adjoint au maire de Villeneuve-sur-Lot, Henri Carles, à 26 ans.

Il est député de Lot-et-Garonne de 1885 à sa mort.

Très attaché à sa région natale, il préside l'Association des Cadets de Gascogne, groupe d'amis qui s'épauleront toute leur vie ; ainsi en , les autres cadets sont les vice-présidents Gustave Larroumet, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts : Henry Roujon, directeur des Beaux-Arts ; Pedro Gailhard, directeur de l'Opéra de Paris ; outre le délégué général Henry Lapauze, citons quelques célébrités comme Jean-Paul Laurens, Henri Martin, Benjamin-Constant, Alexandre Falguière, Antonin Mecié, Laurent Marqueste, Gabriel Fauré, Mounet-Sully, Armand Silvestre, Jean Cruppi, Adrien Hébrard, etc.

À Paris, il fréquente les milieux littéraires où l'introduisent Sully Prudhomme et José-Maria de Heredia, à qui il avait envoyé ses premiers essais poétiques. En 1900, il crée le précédent d'intégrer des femmes de lettres dans l'ordre de la Légion d'honneur (Daniel Lesueur et Clémence Royer).

Élu en 1893 parmi les républicains modérés, il accède aux responsabilités ministérielles à 38 ans :

  • au  : ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement de Charles Dupuy.
  • au  : ministre de l'Intérieur dans le troisième gouvernement Alexandre Ribot.
  • au  : ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau : son passage est marqué par la réforme de l'enseignement secondaire de 1902. Violemment contestée à la Chambre des Députés, la réforme est adoptée grâce à la ténacité de Georges Leygues. Cette réforme en profondeur vise notamment à rapprocher l'enseignement primaire et secondaire, à « adapter l'instruction publique à la vie moderne, à la réalité de la France de ce début de XXe siècle » en introduisant par exemple une section scientifique et l'enseignement des langues vivantes[1]. Il tenta aussi une réforme de l'orthographe (pluriel des substantifs, noms composés, traits d'union, tolérance sur l'absence d'accord du participe passé après l’auxiliaire avoir[2]...), première réforme de l'orthographe imposée par arrêté ministériel[1] mais devant l'opposition virulente de l'Académie française[1], la réforme ne sera jamais appliquée[2].
  • au  : ministre des Colonies dans le gouvernement Ferdinand Sarrien : il travaille à consolider les ports de Bizerte, Dakar, Djibouti, Saïgon, conquiert le Tchad grâce à la conquête de l'oasis de Bilma, s'oppose au développement des comptoirs allemands en Afrique noire, entreprend d'organiser l'enseignement outre-mer.

Sa carrière ministérielle va s'interrompre pendant onze ans ; en 1909, Alfred Chauchard, richissime fondateur des Grands Magasins du Louvre, mort sans descendance légitimée, lui lègue l'énorme somme de 12 millions de francs-or, plus un million à son épouse et à chacune de leurs deux filles.

Il est l'un des membres d'honneur de la Société nationale des beaux-arts en 1913[3].

En 1914, bien qu'il ait 58 ans, Georges Leygues s'engage comme capitaine dans les chasseurs alpins, mais il est rapidement rappelé à Paris comme président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés.

En 1917, Clemenceau lui confie le ministère de la Marine qu'il détiendra ensuite à plusieurs reprises jusqu'à sa mort brutale en 1933, si l'on excepte un bref intermède comme ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres du au  :

Lorsque Alexandre Millerand est élu à la présidence de la République en remplacement de Paul Deschanel, il entend assumer un rôle actif assez peu en accord avec la coutume de la IIIe République depuis Jules Grévy.

Cette ambition explique son choix d'appeler Georges Leygues, qu'on sait dénué d'ambition personnelle, à la présidence du Conseil. Leygues se prêtera au rôle qu'on entend lui faire jouer mais les prétentions de Millerand seront vivement combattues par les Chambres qui le contraindront à appeler Aristide Briand en .

C'est avant tout comme ministre de la Marine que Georges Leygues s'est illustré. Il est notamment à l'origine du Statut Naval, présenté en 1920 au parlement, qui permettra la renaissance de la flotte française, durement éprouvée par la Première Guerre mondiale, dont l'amiral François Darlan sera l'artisan. Avec Painlevé, ministre de l'Air, il cosigne le décret du qui confirme l'autorité de la Marine sur l'aviation navale embarquée et, par ailleurs, favorise l'essor d'une armée de l'air autonome. En 1934,d'autres décrets confirment le contrôle de la Marine sur l'aviation navale basée à terre.

Il a voté le la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État.

Fonctions gouvernementales

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jean Delvert, Georges Leygues, Grand serviteur de la République , Editions d'Albret, 2014, 287 p.
  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Perrin, 2007, 916 p.
  • Jacques Raphaël-Leygues, Georges Leygues. Le Père de la marine française, France-Empire, 1983.
  • Jean-Philippe Zanco (dir.), Dictionnaire des ministres de la marine, SPM 2011.
  • « Georges Leygues », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Notes et références

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  1. a b et c Jérôme Schrepf, « En 1901 déjà, Georges Leygues avait tenté de simplifier l'orthographe… », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Sylvain Mouillard et Marie Piquemal, « L'orthographe, un siècle de crispations », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Paul-Arnaud Herissey, Catalogue de la Société nationale des beaux-arts

Liens externes

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